la côte est!

La côte est de Nouvelle-Zélande! Les paysages sont magnifiques, forets vierges et chutes d'eau mais on doit avouer qu'on était tout de même un peu déçus...Ces coins sont très réputés pour le surf et Ben attendait les spots avec impatience, mais il n'y avait jamais de vagues...

En plus, comme on avance de plus en plus vers l'hiver, le temps était souvent gris, et ça nous changeait du microclimat du Corromandel! Donc la pluie n'engageant pas la promenade, nous visitions des musées, ou bien squattions les bibliothèques qui offrent un accès gratuit à Internet =)

On a donc assez rapidement pris la direction de Taupo, que nous n'avions pas eu le temps de bien découvrir à notre premier passage.

comme à la maison

UNE MAISON! On en avait presque oublié le gout, après ces quelques mois passés dans les 6m2 de Pistol...Une douche chaude tous les soirs, la possibilité de cuisiner des bons petits plats au four (lasagnes et gratins étaient à l'honneur pendant 3semaines!) et de la PLACE POUR L'APERO...Forcément, ça invite à la fête et on a arreté de compter les packs de bière au bout du 2eme jour =)

Comme il semble que la moitié de l'hexagone soit expatrié en Nouvelle-Zélande, beaucoup de nos collègues pickeurs de kiwis étaient Français. Anais, Lucie, Arthur...on était donc rebaptisé la "team France!" par les locaux. Car tout de même, hormis Andrew le patron et grand saint parmis les saints, il y avait quelques Néo-Zélandais dans notre équipe! A commencer par Phil, appelé communément "le dévoré", en raison de ses nombreux penchants pour toutes sortes de substances illégales et indéterminées. Viens ensuite Chris, baroudeur de l'extreme qui, à 40ans, n'a ni femme ni enfant et vit uniquement de voyages et de recontres (selon sa propre définition). Et puis aussi Diane, Mike, Luke, Brandon...pas mal de monde en fin de compte!

Nos jours de congés étaient plutot nombreux, car la cueillette du Kiwi relève d'une science précise et bien compliquée...des test d'acidités quotidiens sont effectués, on ne peut pas cueillir si il a plu car les fruits sont trop mouillés, ils ne faut pas qu'ils soient trop mous ni trop petits...bref, beaucoup de conditions finalement difficiles à réunir tous les jours! Donc, pour occuper nos day off nous allions à la pêche (Ben a eu une magnifique raie aigle), à la plage, ou bien encore supporter Arthur pendant ses match de rugby! Une fois nous sommes resté après le match faire la fête avec toute l'équipe de rugby, et le moins qu'on puisse dire c'est que notre foie a moyennement apprécié l'expérience! Disons que forcément, niveau gabari on ne joue pas sur les mêmes échelles donc ca complique la donne =)

3bonnes semaines à ce rythme et nous avons laissé le Coromandel à regret pour repartir à l'aventure sur les routes, à la découverte du sud de l'ile du Nord!

In kiwifruit we trust!!

Avec Roger, le kiwi mascotte

C'est repartit pour le boulot...Nettement moins galère à trouver que les précédents jobs, on nous a même -littéralement- courru après pour nous employer! Il était difficile de refuser :-)

Nous voici donc intégrés dans l'équipe d'Andrew, un jeune fermier à l'allure de brute épaisse qui nous expose fierement ses bras musclés couverts de tatouages morbides. A la vue du colosse, on a eu une -légère- hésitation, très vite balayée par la gentillesse d'Andrew...Aspect de sa personnalité peu soupçonnable au premier coup d'oeil, pour notre défense. Défiant tous les stéréotypes du genre, il a révélé un caractère très sympathique, prévenant et conciliant...Un vrai coeur tendre (se nourissant exclusivement de saucisses au ketchup et de red bull, même à 6heures du matin).

Ormis cette alimentation qui arracherait des larmes de désespoir à des générations de diététiciens, Andrew était un patron vraiment cool, qui nous a même preté une maison avec un vrai four et une douche chaude quotidienne (un luxe qui méritait bien d'être l'objet du prochain article).

Ainsi paré, nous avons donc commencé à bosser. Le job n'était pas compliqué à comprendre ; Cueillir le plus de kiwis possible pour se faire le plus de sous possible. En gros nous nous trimballions en permanence avec un sac de 30kilos de fruits sur le dos. On trouve plus désagréable comme boulot, mais plus reposant aussi, car le soir tout le monde était très vite fatigué! Arthur, copain rugbyman passionné de calculs a compté qu'on mettait environs 200kiwis par sac, qu'il fallait 1sac par personne pour remplir une benne (pour une équipe de 15personnes) et que nous faisions dans les bonnes journées 130bennes. J'épargne l'effort à votre cerveau suppliant, le total atteint la bagatelle de 26000kiwis par jour!

Nous cueillions parfois des kiwis classiques, dit "green kiwi", le fruit que vous connaissez tous, et parfois une variété différente, 100% Néo-Zélandaise, le "Gold Kiwi". Ce dernier est nettement moins acide, à la chair jaune et légèrement citronnée, un délice. Il existe aussi une autre sorte de kiwi, tout petit et qui se gobe avec la peau, un peu sur le principe de la tomate cerise...Mais le succès de celui-là est beaucoup plus mitigé!